• Les latinistes du lycée apprentis archéologues pour une journée !

    Mars 2023

     

    Enfin le grand rendez-vous annuel pour les latinistes-cuvée 2023, tous niveaux confondus : la pratique de l'archéologie !

     

    Arrivés sur le site d'Ambrussum, nous sommes agréablement accueillis par Simon et Coraline, médiateurs du musée : ils sont restés spécialement pour nous en ce jour de grève, se privant d'une mobilisation importante.

    Simon nous réunit d'abord dans une salle de projection pour nous présenter le site et le métier d'archéologue. Nous prenons conscience de la dimension scientifique de ce métier difficile, qui demande du temps et de la passion. Les fouilles de terrain sont la partie émergée d'un iceberg qui comprend l'analyse en laboratoire, l'interprétation et la prospection.

    Le site d'Ambrussum n'est que partiellement fouillé : 95% du village gaulois et de l'oppidum sont encore recouverts par la garrigue. Le site est surtout célèbre pour abriter, au bord du Vidourle et près du pont qui permettait de franchir le fleuve, un relais routier, l'équivalent de nos aires d'autoroute. On y trouvait des écuries pour changer de cheval ou donner des soins à sa monture, des thermes pour se détendre et se laver, des logements pour passer la nuit (auberges pour les voyageurs ou hôtelleries pour les personnages de marque), un relais de poste pour le courrier impérial...

    Sous certains bâtiments, on a retrouvé des offrandes propitiatoires (des libations dans les bâtiments romains, des serpents cachés sous des cruches renversées au sol dans les bâtiments gaulois) : les Gaulois adoptèrent peut à peu le mode de vie des Romains mais conservèrent aussi leurs traditions culturelles : c'est ainsi que la romanisation de la Gaule du Sud donna naissance à une culture "gallo-romaine", opérant la synthèse (le syncrétisme) des deux cultures.

    Dans l'auberge se trouvait un immense four, qui devait servir à cuire le pain pour l'ensemble du relais, voire du village. Et tous les mille pas (environ 15 km), la route portait des bornes milliaires servant à indiquer la distance restant à parcourir jusqu'à la prochaine étape : elles portaient le nom de l'empereur qui avait fait bâtir la route ou l'avait fait rénover, rappelant à tout passant à qui il devait le confort de son voyage. A Ambrussum, une de ces bornes se dresse encore près du musée (c'est un fac simile, mais les archéologues en ont trouvé de nombreuses dans la région). La station est en effet construite sur la Via Domitia, qui reliait l'Espagne à l'Italie : tous les 25 km, un relais de cette sorte permettait des haltes aux marchands, qui voyageaient au pas de leurs boeufs et ne pouvaient pas, en une journée, parcourir plus de kilomètres.

    Après cette présentation générale, nous passons aux choses concrètes !

    Pieds dans la terre et mains armées de truelles, nous sommes d'abord confrontés aux dures réalités des fouilles, dans le petit matin froid de ce jeudi 23 mars.

    Au programme, déblayage, tri, identification, hypothèses, interprétation !

    Le récit vous en est fait par Shanna, Romane, Eden, Lison, Romain et Léo.

     

    Après une pause déjeuner bien méritée, c'est au tour de l'atelier d'archéologie expérimentale : comment faisait-on, avec les moyens de l'Antiquité, pour construire des temples bien hauts et des routes bien droites ?

    Au menu de nos apprentis architectes et arpenteurs, groma et chorobate !

    Leur fonctionnement vous est expliqué par Simon, Julie, Lucien et Kelvin.

    « Excursion catalane à la rencontre des Grecs et des Romains en MéditerranéeVoyage en Grèce _ Décembre 2023 »

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